L'actualité de la crise : UN DÉBUT TRÈS PETITE MAIN, par François Leclerc

Billet invité.

La montagne accouche d’une souris. Au terme de discussions laborieuses, l’Union européenne a décidé de lancer un programme d’investissement de… 230 millions d’euros, soumis encore à l’accord des gouvernements. Acharnés, les débats ont opposé ceux qui voulaient que ce programme soit ponctuel à ceux qui prétendaient pouvoir répéter la démarche tous les ans. Il a donc été décidé que c’était un « projet pilote ».

Les project bonds sont nés et mal nés. En raison de leur montant dérisoire comme de leur financement, fruit de la réaffectation de crédits communautaires non utilisés pêchés ici et là. L’idée est de mobiliser jusqu’à 4,5 milliards d’euros, grâce à un effet levier, en levant des capitaux sur le marché, avec pour objectif de financer une demi-douzaine de projets d’infrastructures trans-européens. Après avoir raclé ses fonds de tiroir, la Commission propose de renforcer le capital de la Banque européenne d’investissement (BEI) de 10 milliards d’euros afin, selon le même schéma, de mobiliser des capitaux privés. L’ouverture que Pierre Moscovici, le ministre des finances français, pensait avoir décelée lors de sa rencontre d’hier avec Wolfgang Schäuble s’est donc confirmée, et de quelle manière…

Le renforcement de la BEI, la mobilisation des fonds structurels non utilisés et la création d’une taxe sur les transactions financières pourraient selon le ministre français permettre une avancée et donner un cadre au compromis recherché. Mais il est clair que l’on est loin du compte, et que si le « volet croissance » – dont l’adoption est une condition préalable des Français à la ratification du traité de discipline budgétaire – devait se résumer à si peu, ce serait une aimable plaisanterie. Même si était adoptée l’idée qui circule, d’une nouvelle méthode de calcul du déficit, duquel seraient soustraits les investissements structurels, ce qu’il est aventureux de croire.

Il va aussi falloir trouver mieux que les tentatives de recomposition de la droite grecque – avec pour objectif de ravir la première place et la prime de 50 sièges à Syriza – et les déclarations surréalistes (pardon André Breton) de Luis de Guindos (le ministre de l’économie espagnol) qui continue d’affirmer que l’Espagne n’a pas besoin d’aide pour sauver son secteur bancaire sinistré, ou bien de Mariano Rajoy (le chef du gouvernement) qui amuse la galerie. L’Institute of International Finance, qui sait scruter les bilans bancaires, vient à ce propos d’estimer que ce secteur est assis sur 128 à 260 milliards d’euros de pertes.

Si la nécessité d’un compromis franco-allemand est martelée, ses contours sont loin d’être dessinés. Dans la conjoncture actuelle, cette obligation de résultat ne peut se traduire par un accord a minima. Un nouveau tour de chauffe aura donc lieu lors du sommet informel de demain soir.

À Camp David, les dirigeants du G8 nous ont offert une image de supporters accomplis, quelle sera celle que nous retiendrons de leur dîner ? Prudent, Herman Van Rompuy a considéré qu’il n’allait pas permettre « de tirer des conclusions ou de prendre des décisions, mais de se préparer politiquement de la meilleure manière possible à des décisions ». S’adressant aux dirigeants européens avec l’intention de reporter le débat sur les euro-obligations une fois les efforts budgétaires accomplis, il leur écrit : « le temps est venu de mettre plus l’accent sur les mesures plus directement liées à l’encouragement de la croissance et de l’emploi, dans la foulée de notre sommet de janvier ».

Cela commence très petite main et le compte n’y est pas pour Mario Monti, qui vient de déclarer que « sans croissance, la discipline budgétaire est insoutenable ». « On ne peut pas se contenter d’attendre des réformes structurelles et la réduction des déficits pour générer de la croissance », avait-il déjà déclaré en plus incisif à Camp David. Selon l’OCDE, la crise dans la zone euro reste « la plus importante source de risques pour l’économie mondiale », prévoyant pour celle-ci un léger recul de -0,1% de l’activité économique cette année.

En dépit des suggestions appuyées de l’OCDE et du FMI, le gouvernement allemand a clairement maintenu son refus des euro-obligations. La BCE est désormais la dernière ligne de défense, tandis que les élections grecques s’approchent. La banque centrale joue les visionnaires et trace la perspective d’une Europe financièrement plus intégrée, mais la situation des banques espagnoles réclame sans plus tarder des mesures de soutien urgentes, qui impliqueraient de permettre au FESF de les financer directement.

Les dirigeants en sont à « faire bouger les lignes », tandis que la dynamique de la crise les brise.

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VENTE EN LIGNE : Les CHRONIQUES DE LA GRANDE PERDITION viennent de paraître.

151 réponses sur “L'actualité de la crise : UN DÉBUT TRÈS PETITE MAIN, par François Leclerc”

  1. Je suis curieux de voir la réaction des médias français, face à cette décision minimaliste concernant les project bonds… 🙂

  2. Bonsoir et encore merci pour vos articles éclairants dans ce monde de non-voyants( et que les vrais me pardonnent).
    Je voudrais exprimer un souhait assez paradoxal dans sa teneur mais je suis pris chaque jour qui passe par une envie pressante que tout se casse la gueule le plus rapidement possible!!!
    J’en ai assez de ne plus savoir sur quel pied danser et de pauvreté je n’en aurai guère plus dans 1 mois, 6 mois que demain… en moins l’attente qui est plus angoissante que la réalité qui nous guette.

    1. Tout pareil ! J’en venais à me dire que je devenais timbré lorsque chaque jour un peu plus, je me levais avec cet espoir aussi qu’on en finisse et que tout s’écroule. Bizarre alors que je sais que le moment venu, je serai aussi avec ma petite famille dans une mouise intersidérale.
      Visiblement, je ne suis donc pas le seul à espérer la chute finale ce qui me fait espérer que je ne suis pas encore complètement dément.
      Le monde actuel qui m’entoure (celui des hommes) me dégoute. Vivement un billet de Sir François Leclerc intitulé  » c’est fini  » ou « point final » bref, quelque chose dans ce goût là ( il y a le choix ).

    2. En qualifiant la crise actuelle de « grande perdition », je ne cache pas mon jeu. Le terme est à la fois employé pour signifier aller à sa perte ou à sa ruine – comme dans un navire en perdition – ou bien dans l’univers religieux comme exprimant la situation d’une personne qui s’est éloignée des voies du salut par le pêché…

      A mon sens, il y a des deux ! Mais, effectuant une petite recherche, j’ai appris l’histoire racontée par un philosophe chinois, Se-Ma-Tsien, selon laquelle un prince se serait fait chanter un chant de perdition, au pouvoir destructeur et que l’on ne pouvait impunément écouter. Je ne connais pas la suite.

      Mes modestes chroniques produiraient-elles le même effet ?

      1. Et comme dit le dicton :
        « Grosse main, gros pot – Petite main, petit pot »
        François Leclerc, amateur de poker ?…
        Décidément le Jeu, ces derniers temps, (après les échecs) est à l’honneur sur le Blog.
        Moi, je suis nul au poker. Je préfère construire des châteaux de cartes…

      2. pour la suite…s’il s’agit bien de la même histoire…
        « Se-ma Ts’ien invoque son propre exemple pour prouver à Jen Ngan qu’il ne saurait se soustraire au châtiment ; il lui fait voir qu’en se tuant de sa propre main il évitera les humiliations qui le menacent ; si cette lettre a une portée pratique véritable, ce ne peut être que celle d’inviter Jen Ngan au suicide pour ne pas subir un supplice infamant.  »
        http://fr.wikisource.org/wiki/Mémoires_historiques/Introduction/Chapitre_1/Se-ma_Tsien
        …le même effet…? pas sur le blog tout de même…

      3. J’ai l’impression que cela tourne mal !
        J’hesite entre me mettre au piano pour jouer « mon Dieu » de Dumont charles
        Ou carement me mettre en priere pour aider ceux qui omt encore leur petit capital
        Inch Allah !

    3. Les pulsions destructrices et les comportements mortifères sont les symptômes de personnes non équilibrées ou en manques de repères stables. On peut croire – car il s’agit d’une croyance – que de la destruction naîtra quelque chose de mieux ; et quand la destruction ne vient pas par elle-même certains sont tentés de favoriser sa venue (révolutions..). Malheureusement ce n’est pas absolument pas le cas et sans être fataliste il est bien plus efficace de se prendre en mains et de voir ce qui peut être fait à son propre niveau : plutôt que de fantasmer sur l’amélioration du monde, améliorer son quotidien ou mieux, améliorer le quotidien de son foyer.
      Vous êtes nombreux ici à vouloir mettre fin au calvaire. Manifestement vous ne savez rien de ce qu’est vraiment un calvaire. Comme par exemple celui d’avoir à rejoindre une organisation militarisée et tirer sur des gens pour le seul prétexte qu’eux aussi vous tirent dessus. Ce ne sont pourtant pas les témoignages qui manquent à ce sujet.

      1. Celui qu’on accorde à sa vie.
        L’esclavage aussi ayant un prix, il faut comparer et choisir.

      2. Oui.

        Celui qu’on accorde à sa vie

        .

        accorder à sa vie a deux sens : comme la musique ou comme le don .
        soi et sa vie , comme si on était deux en jeu .

        L’esclavage aussi ayant un prix, il faut comparer et choisir.

        c’est difficile de choisir son esclavage, comme de comprendre sa mort . ( c’est normal , par ailleurs qu’on n’en veuille pas de la sienne … )
        tout cela me donne un gout du sacrifice que je trouve amer . pour tout le monde .
        parfois, il semble qu’on est rendu à de telles extrémités qu’on n’en vivrait plus .

        la gratuité en la matière serait la bienvenue .
        parce qu’elle n’a pas de prix, en fait . c’est la condition initiale des hommes , et leur condition finale . entre les deux, pris dans le monde , c’est autre chose .

        le problème (?) c’est qu’on ne peut jamais prendre la vie d’un autre sans perdre la sienne .

      3. Vous ne pouvez savoir ce qu’est le calvaire de l’autre.
        Si pour vous le stress de la Déglingue en cours est (encore?) acceptable; il ne faut pas croire qu’il le soit, à ce stade, pour tout le monde.

  3. M. Leclerc, encore et toujours merci.
    Il y a en vous quelque chose d’Haroun Tazieff, que j’adorais écouter parler des volcans et des tremblements de terre quand j’étais enfant. Quand on est enfant, on s’amuse de presque tout…

    1. Souvenir partagé, avec un film qui m’avait vivement intéressé (« Les rendez-vous du Diable »), jusqu’à ce que je finisse par rencontrer H.T. lui-même. J’espère avoir l’occasion et le plaisir de vous rencontrer aussi, Cher Monsieur Leclerc qui débordez d’énergie!
      Bien à vous,
      RB

  4. « … le gouvernement allemand a clairement maintenu son refus des euro-obligations. »

    J’ai l’impression qu’ils vont se diriger vers la méthode américaine et faire tourner la « planche à euro »…
    Me trompe-je…?

    1. Euro-obligations ou pas,

      L’Allemagne me fait de nouveau peur,

      Je ne sais pas pourquoi, difficile à vous l’expliquer,

      Un jour peut-être j’en comprendrais mieux le pourquoi de la chose,

      Hélas j’ai beau écouter une certaine musique de JJ Goldman cela n’y change rien,

  5. C’est merveilleux tout ça. J’adore. Mais comment est-ce possible que cet état des choses puisse être? Comment est-ce possible qu’un système aussi sophistiqué puisse s’entêter ainsi? La faute est-elle collective? Où sommes-nous victimes d’une conspiration? C’est simplement posé, mais ça m’intéresse.
    Je n’ai pas de réponse… et vous?

    Ps: Merci mister Leclerc pour votre travail.

    1. You never know what is enough
      Unless you know
      What is more than enough

      William Blake, Proverbs from Hell

  6. Bonjour à tous, bonjour M. Leclerc

    Il y a quelque temps, une émission de D. Mermet – la finance au coin du bois- je crois diffusait l’interview d’un financier qui décryptait et traduisait toute cette valse autour du mot « croissance »…

    Cordialement.

    1. C’est simple, il faut traduire.
      Quand vous entendez le mot croissance, vous remplacer par croissance des bénéfices.

      1. Merlin, si tel un enchanteur, vous transformez les R en Z, le Zorro que nous attendons pourrait bien n’être qu’un Roro, voire un Zozo !

  7. Selon l’OCDE, la crise dans la zone euro reste « la plus importante source de risques pour l’économie mondiale ».

    On croit rêver ! Lorsque le dollar US et la livre sterling auront commencé de se désintégrer (c’est imminent), lorsque Wall Street et la City, véritables centres de cette finance délétère qui est en train de plonger le monde dans une crise sans précédent, auront entamé leur effondrement final, ce genre « d’avis d’expert » apparaitra pour ce qu’il est : une vile propagande, une diversion, une tentative désespérée de prolonger la domination de l’oligarchie ultra-libérale majoritairement anglo-saxonne sur la marche du monde.

    Continuez donc, M Leclerc, à nous éclairer sur les affaires européennes, sur la crise que traverse l’union monétaire, sur la paralysie des institutions, sur les atermoiements, l’incurie, les errements idéologiques de ceux qui les dirigent, mais de grâce, pas d’auto-flagellation, surtout avec un fouet obligeamment tendu par des maîtres en manipulations de toutes sortes.

    Non, l’Europe n’est pas encore morte, et elle pourrait bien se révéler nettement moins mal en point que bien d’autres régions du monde.

    1. Mais curieux tout de même qu’à chaque fois qu’une banque too big to fail fait parler d’elle, on cite le nom d’un trader français. Cela avait été le cas avec Goldman Sachs, cette fois c’est au tour de JP Morgan.
      Une chose est certaine en tous cas : nous formons dans nos écoles bien françaises d’excellents traders.

      Faut arrêter avec la finance anglo-saxonne, la finance est mondialisée.
      Paris n’est pas la City ni Wall Street mais nos décideurs bien français sont plongés jusqu’au cou dans la marmite capitaliste. Comment procèderaient les groupes du CAC 40 pour rester en haut du panier si ils ne bénéficiaient pas de toutes les largesses offertes par le système en matière de paradis fiscaux, par exemple ?

    2. « Pour le capitalisme un seul cercueil mais plusieurs homélies et pas toutes en latin ».
      Signé: un oecuméniste vertical.

  8. 230 millions…., mazette, ça nous fait au bas mot 40 km d’autoroute, ou encore 10 % du futur aéroport de Nantes, ou encore 0,25 % de la valeur supposée de Facebook, tous projets d’infrastructures, au combien utiles (comme chacun sait), qu’ils soient publics, privés ou mixtes.

    Tant au niveau des objectifs que des moyens, je crois qu’on est bien barrés, c’est assez rassurant d’avoir des visionnaires aux commandes. 🙂

    1. 40 km , en pays plat , chez nous c’est 5 km d’autoroute !
      Vous savez pour aller plus vite en Suisse , c’est la dernière section Annecy-Genève directe (19,7 km dont 1 tunnel de 3,1 km, 4 viaducs et 28 ouvrages courants construits en 38 mois pour 871,5 millions d’euros) permettant de mettre Annecy à 30 minutes du centre de Genève. L’autoroute prend le nom de Liane (Liaison Annecy Nord Express). A été mise en service le 22 décembre 2008 à 14 heures.

      Autre exemple unitaire : le viaduc de Millau : 2460 m , 320 millions

      Comparons tout ça avec un autre projet européen en cours : tunnel Lyon Turin : 52 km , 15,5 Milliards …

      Les grands projets d’infrastructure relatives aux transports routiers ( voitures, cars et camions )ne génèrent pas des développements sociétaux mais en revanche absorbent des
      budgets conséquents pour peu de sociétés concernées , peu d’emplois et peu de machines et pour des réalisations assez rapidement exécutées sauf de rares exceptions .
      Reconfigurer l’isolation du parc immobilier existant serait par exemple un grand chantier de microchantiers bien plus vaste et plus créateur d’emplois .

      1. @ Dag

        Une grosse année de travaux à raison de 4,5 à 6 millions d’euros par kilomètre, avec +/- 350 personnes et une centaine de machines. Possibilité de construire de 38 à 51 km d’autoroute, en configuration moyenne (si mes souvenirs de cours sont bons !)

      2. on ne peut pas faire l’économie du travail , je crois .
        mais sans doute des peines .

      3. Dans la première version de mon post , j’avais demandé si un ingénieur lecteur du blog pouvait quoter ce qu’on pouvait faire avec 230 millions en emplois humains et en emploi machine et pour quel résultat .
        J’ai modifié le post au moment sans doute ou Julien répondait ce qui suit .

      4. @ dag

        Reconfigurer l’isolation du parc immobilier existant serait par exemple un grand chantier de microchantiers bien plus vaste et plus créateur d’emplois .

        Je suis bien d’accord, mais pour l’instant BOUYGUES, VINCI et consort sont configurés pour faire des ponts, des autoroutes, des aéroports et des bâtiments neufs , pour ce qui est de la rénovation thermique (et autre) de l’existant, il y aurait bien, en plus des occupants, des dizaines de milliers d’artisans intéressés, mais …

    2. Actuellement, la timbale est presque vide mais, rassurez-vous, elle sera bien pleine lors du prochain Conseil européen des chefs d’état ou de gouvernement pour fêter la victoire en finale de la coupe d’Europe de football !

    1. « …des infrastructures routières importantes pour le commerce. »

      Et le creusement du canal Rhin-Rhône, à grand gabarit, où en est-il? Aux oubliettes?…

      1. Le projet a été torpillé par Voynet quand elle était ministre de l’aménagement du territoire; les camions sur les routes c’est mieux, c’est de l’écologie bien comprise……

    2. Pablo
      Il faut craindre que cela se terminera comme au Japon (début des années 90). Un grand nombre d’entreprises se sont remplies les poches, grâce aux mesures technocratiques du gouvernement japonal, notamment celles du BTP, mais sans grand résultat pour l’économie nationale. Une croissance ne se commande pas, c’est là où il y a un faux raisonnement de la part de classe politique.

  9. C’est donc ça la « ri-lance » néo-libérale en échange de laquelle on va procéder aux sacro saints « ajustements structurels » que réclament les grands prêtres de la croissance, et en premier lieu la « flexibilisation » du marché du travail (comme la destruction du CDI) ? MDR.
    M Hollande pourra donc se pavaner de cette « victoire », relayé en cela par tous les éditocrates, pour exiger en contrepartie, la destruction de ce qui reste du modèle social.
    Chapeau bas messieurs ! (et il y en a vraiment pour croire à cette mascarade !??)

  10. tant au plan technique que taquetic…c’est fini :
    vous attendez le glas lugubre ou la sirène du quartier ?
    Il n’y en aura point : ce jour là viendra quand tous les Hommes diront « paix ,Paix… »
    Restez en tenue de travail pour ne pas être surpris..Et priez pour que cela n’arrive pas en hiver…!!! (Tiré de la Bible)

  11. Merci François.
    « déclarations surréalistes (pardon André Breton) » 🙂

    Et la part de tartuferie (pardon Molière)?

  12. Brice Couturier a utilisé ce matin l’expression  » manger son chapeau  » ® … sans doute révélateur d’un lecture « coupable » du blog, mal refoulée par la suite. C’est bien dans le vocabulaire que prennent naissance les révolutions, et la contagion linguistique précède de peu celle des idées. Sans doute les « indignés » était un épithète trop mince pour abriter un moment révolutionnaire, ainsi dés l’origine ils étaient condamnés, limités par le pouvoir sémantique du mot. Les mots sont clôture de la pensée aussi bien qu’ouverture, – le mur et la trouée :

     » Tu es le mur et la trouée. Tu es l’horizon et la présence. L’échelle et les barreaux de fer. L’éclipse totale. La lumière (..) Je me pends comme un prisonnier à la grille de la liberté  » (Aragon)

    1. Vous voulez un peu de poésie ?
      Spermatozoïde soldat, garde à vous !
      Le Capital est en danger,
      ces salauds de rouges ont des idées,
      et des mots.
      На деньги ума не купишь.
      (va falloir que je me remette sérieusement au russe,
      Hagège dit qu’il faut commencer par celle-là. De toute façon le français est usé jusqu’à la corde, pour moi.)

    2. Bravo.
      Pas de fausse modestie: l’heure de gloire, pour vous et le blog !
      Couturier, traitre au libéralisme ?
      Probable, et c’est un indice que le blog remplit son rôle,
      « inspirateur » de révolution silencieuse.
      Ah ! Brice…. La trouée, à fond la trouée.

    3. Couturier ? T’as raison ! Il est en train de virer conservateur-libéral (version hayékienne) ouais. Long long commentaire énamouré d’un bouquin de Oakeshott ce matin, « Du conservatisme » le titre. A droite toute le Brice ouais, quitte à bouffer ce qui lui reste de capèou. L’as paga lou capéou lou Brice !
      http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-brice-couturier-michael-oakeshott-penseur-conservateur-2012-05-23
      http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Michael_Oakeshott

      1. J’avais entendu, mais auto-censure pour cause d’ espérance…
        Pas de touée, reste le mur. Et puis, c’est SA prison.
        Indécrottable et empirable, à en être malade. ( A rendre malade l’auditeur).

        Courage , on fera sans lui. Y’a en a qui ont des marteau-piqueurs.

      2. @ x + y = ?

        De toute façon, Brice et Enthoven sont les 2 cauchemars de la matinale, de la mienne en tout cas. Je préfère Laurel et Hardy..

      3. un cauchemar facile à éteindre 🙂
        par contre, il y en a qui n’ont pas de boutons on/off .
        ils demandent du repos . de l’eau et puis ça va mieux .

  13. En Espagne, la moitié déjà des stocks d’appartements de la zone la plus touristique du pays, la Costa del Sol (dont les prix on baissé de 12 % en 2011) appartient aux banques.
    http://www.elconfidencial.com/vivienda/2012/05/23/la-mitad-del-stock-inmobiliario-de-la-costa-del-sol-ya-esta-en-manos-de-la-banca-98533/

    Selon son nouveau patron, Bankia n’a pas besoin de 7,5 Mds € comme le disait il y a quelques jours le ministre de l´économie, mais du double: 15 Mds €
    http://www.expansion.com/2012/05/23/empresas/banca/1337754379.html

    À propos de ce pdg (au nom basque imprononçable: Goirigolzarri), si, comme dit le proverbe, « la cara es el espejo del alma » (la face est le miroir de l’âme) Bankia a des gros soucis à se faire:
    http://www.elblogoferoz.com/wp-content/uploads/2012/05/Jose_Ignacio_Goirigolzarr.jpg
    http://www.cincodias.com/recorte.php/20120509cdscdsmer_1/XLCOH635/Ies/Jose-Ignacio-Goirigolzarri-nuevo-presidente-ejecutivo-Bankia.jpg

    En Espagne il est de plus en plus évident que les régions (las Autonomías) couleront le pays si elles ne sont rapidement supprimées: elles doivent rembourser cette année 35,7 Mds € et trouver 15 Mds € de plus pour financer leur déficit. Tout cela sans pouvoir emprunter directement, vu que la plupart ont la qualification de « bonos basura » (bons poubelle)
    http://economia.elpais.com/economia/2012/05/22/actualidad/1337711094_209173.html
    (dans l’article on parle d’un livre publié à Paris en 1822 et intitulé -d’après la traduction espagnole- « L’art de cumuler des dettes sans les payer »).

    Selon la Deutsche Bank il y a une forme de débloquer la situation en Grèce: la création d’une nouvelle monnaie, le Geuro.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/hay_una_forma_de_desbloquear_la_situacion_en_grecia_y_que_todos_salven_la_c

    Les rats quittent le navire… Les sorties de capitaux en 2011 selon Citigroup: d’Espagne plus de 100 Mds, d’Italie, 160 Mds €. Les dépôts des banques étrangères en Grèce – 64%, en Irlande -55% , au Portugal -37%, en Italia – 34% et en Espagne -13%.
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/los_ahorradores_ya_han_sacado_100.000_millones_de_euros_de_espana

    Les fonds de pensions américains ont 52 % de leur argent en bourse
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/el_52_de_los_activos_de_los_fondos_de_pensiones_esta_en_bolsa_y_el_35_en_re

    « Oubliez la Grèce, le vrai risque c’est la Chine »(Marc Faber).
    http://lacartadelabolsa.com/leer/articulo/olvidense_de_grecia_china_es_el_verdadero_riesgo

    L’Allemagne multiplie les contacts pour neutraliser F.Hollande
    http://internacional.elpais.com/internacional/2012/05/22/actualidad/1337714806_609038.html

    Et le pompon pour la fin: selon les ultra-libéraux l’austérité en Europe est un mythe:
    http://www.libremercado.com/2012-05-23/el-mito-de-la-austeridad-europea-en-cinco-graficos-1276459248/

  14. Il faudrait de temps en temps mettre les points sur les « i » et les barres aux « t ».

    Non, l’Allemagne n’a pas les moyens de payer pour tous les autres (exeunt les euro bonds).
    Oui, de nombreux pays européens dont la France en premier lieu ont besoin de réformes structurelles profondes que personne n’a le courage d’envisager.
    Oui, certains pays du sud de l’Europe sont déjà insolvables et non récupérables dans l’état présent de la zone Euro.
    Oui, l’Allemagne va voir se contracter fortement son marché « intérieur » de la zone Euro, à mesure que ses clients partenaires vont faire défaut.
    Oui, pour l’Allemagne, mais aussi pour le reste de l’Europe une inflation forte est absolument nécessaire pour baisser le coût relatif du travail et gagner en compétitivité internationale, effacer une partie des dettes contractées par les états en spoliant leurs créanciers et se donner le temps de mettre en oeuvre les réformes structurelles.
    Oui, tout cela sera difficile à avaler et à digérer pour la plupart des européens comme vous et moi.
    Non, il n’est même pas certain que cela réussisse.
    Non, personne n’a trouvé mieux à proposer jusqu’à présent.

    1. gagner en compétitivité internationale

      on y gagnerait si c’était un jeu qui ne mettait pas nos vies en jeu . pris comme ça, c’est une roulette russe avec un barillet plein .

    2. Tiens, encore la théorie des « petites valves ». Les petites valves de l’Allemagne sont mieux réglée que les petites valves de la France, et c’est là la raison des choses, et ce qu’il faut faire ce sont les manipuler et c’est tout.

      Ma théorie à moi c’est que les partisans de la théorie des petites valves sont surtout des gens qui regardent par des petites fenetres des petits bouts du tableau général.

      – ils ne voient pas que la dette allemande, toujours énorme comme la notre, ne se résorbe pas. et pour cause : les taux sont bas, mais la croissance manque aussi.

      – ils ne voient pas que si on élimine de la comparaison les disparités de l’organisation du travail, celui ci manque au final tout autant en Allemagne qu’ailleurs, avec une population aux salaires en bernes et au temps partiel forcé

      – ils ne voient pas que si on compare carotte avec carotte et non avec choux, c’est à dire dépenses publiques minorées des retraites par répartition vs dépenses publiques dans des pays à retraites par capitalisation, le tableau d’une France noyée dans une fonction publique délirante s’évanouit instantanément : elle est en fait dans la norme européenne.

      – ils ne voient pas que la balance commerciale mondiale moyenne est fatalement nulle, et que la zone euro en étant un microcosme, le pendant d’une Allemagne exportatrice ce sont d’autres pays importateurs, sans lesquels l’allemagne exportatrice ne va pas marcher non plus.

      – ils ne voient pas au passage que la démographie très différente des deux pays impose des gestions différentes de l’investissement par la dette. Les français produisent 0.5 enfants de plus par famille. Ca ne se voit pas encore dans le PIB, mais ça pèse certainement considérablement plus que les quelques points d’écart sur les indicateurs à la mode sur laquelle les fans de l’Allemagne lui tressent des lauriers.

      Etc, etc. Tout ça c’est, à mes yeux, du pinaillage dérisoire et de la croyance un poil désespérée à l’heure ou 90% des avoirs mondiaux sont investis dans des paris qui ne font rien de bon, voire nuisent à l’humanité. 10% de ce volume qui retournerait à l’économie (ou, au choix, la fin de la fraude fiscale institutionnelle) résoudrait instantanément les problèmes de la zone euro sans les effets de bord sur la croissance/le pouvoir d’achet que provoquent « la flexibilité », « dégraisser le mammouth », etc. 100 % ? N’en parlons pas !

      1. Je ne suis pas « fan » de l’Allemagne, juste réaliste sur qui peut faire quoi maintenant.
        Ca ne me fait pas une belle jambe de savoir que les autres sont cul-de-jatte !
        Les bisbilles avec la RFA ne m’importent pas vraiment quand c’est l’ensemble de l’UE qui s’enfonce régulièrement dans le déficit commercial sans se donner les moyens de redresser cette situation.
        Que le salaire moyen mensuel soit à plus de 2000 € ou à 2500 € ne vous fait ni chaud ni froid quand le votre est à 300 € et reste bloqué quand celui des autres augmente.

    3. « Oui, de nombreux pays européens dont la France en premier lieu ont besoin de réformes structurelles profondes que personne n’a le courage d’envisager. »

      Vous voulez parler de la répartition de la richesse et du partage du travail ?

      1. Oui entre autres parmi les nombreux blocages sociaux économiques et culturels de la France (Etat, syndicats et patronat y concourrant grandement) sans parler de ceux qui sont communs à de nombreux pays européens.

      2. @EOLE :

        A moins que les organisations syndicales françaises soient totalement tarées, il m’étonnerait fort qu’elles soient opposées au partage de la richesse et au partage du travail ! Sauf, évidemment, si la richesse à partager exclut tous les profits du capital, et les profits des entreprises redirigés vers les actionnaires plutôt que les salaires – y compris, c’est primordial, les cotisations sociales, partie intégrante du salaire de tout un chacun – ou si le partage du travail ne signifie pas réduction COLLECTIVE du temps de travail sans diminution de salaire…

        Voir d’ailleurs toutes les conférences organisées par entre autres la CGT, qui ont permis à des personnes précieuses et soigneusement tenues à l’écart des médias mainstream vendus à la pensée unique comme Bernard Friot.

        Donc, en l’absence d’explication plus précise de ce que vous entendez par blocages syndicaux, vous pouvez les rayer de votre liste… ou alors vous nous expliquez que les syndicats s’opposent et s’opposeront jusqu’à la mort à la destruction du droit du travail, au remplacement du CDI et de toute autre forme de contrat par un contrat unique, bien entendu précaire, semblable à un contrat d’intérim – grand fantasme (wet dream, pour le dire plus platement) du patronat et des partis de droite, recette miraculeuse brandie entre autres par l’Allemagne – et, là, j’aurai deux commentaires :
        – heureusement qu’elles bloquent ce genre de MESURE DE AGRESSION/REGRESSION SOCIALE : c’est leur raison d’être(*), et si elles ne le faisaient pas, il ne leur resterait plus qu’à disparaître, ou alors à émigrer en Chine, où la fonction du syndicat officiel est de contrôler les travailleurs et maintenir le couvercle sur la marmite,
        – en tant que syndicaliste, je préfèrerais crever qu’accepter de régresser jusqu’au stade d’esclave, le tout pour servir une petite caste de salopards qui nous crachent dessus tous les jours en rigolant qu’on gobe toutes leurs menaces et qu’on obéisse comme de bons moutons qu’on mène à l’abattoir.

        (*) merci de ne pas me servir la soupe du fonctionnement des syndicats allemands, qui ont collaboré à la paupérisation de toute une série de travailleurs, se sont fait piéger par la cogestion (plus justement qualifiée de leurre) et par leur fonctionnement très corporatiste. Syndicats allemands qui admettent à présent, discrètement, qu’ils ont eu tort, et qui d’ailleurs soutiennent actuellement des grèves pour obtenir des revendications de rattrapage salarial (6,5% Verdi, obtenu 6,2% – 6,5% IG METALL)

    4. « une inflation forte…effacer une partie des dettes contractées par les états en spoliant leurs créanciers »

      oui et non, car vu que l’état est en déficit, il doit contracter de nouvelles dettes avec un taux plus important à cause de cette même inflation.

      Il faudrait pour diminuer le capital des dettes, une inflation forte (>4%) et que la BCE prête directement aux états à 1% ou 0% comme avant 1973.
      Là oui les dettes diminueraient!

      1. @ Cédric 23 mai 2012 à 11:39

        …et que la BCE prête directement aux états à 1% ou 0% comme avant 1973.

        Or, c’est ce que “les Traités” – comme on dit : “la Bible” – interdisent. C’est Larrouturou, je crois, qui propose un solution “légale” : que la BCE prête à des organismes d’État, du type CDC en France, qui reprêteraient à l’État concerné à 1% (ou 1,1%, pour les “frais de dossier”…).
        Mais manifestement, c’est ça, le grand tabou : ne pas emprunter aux banques privées, et par là, les priver du jackpot permanent des intérêts dont elles se gavent. Voir par exemple le projet des Eurobonds, qui revient à mutualiser le racket… Imaginons des commerçants qui partageraient le tribut pour “protection” que lève une mafia, c’est sûr que le plus puissant d’entre eux refuserait cette mutualisation, alors même que la faiblesse de son tribut le désigne comme bénéficiaire secondaire du système mafieux.
        Et donc toutes les solutions – boiteuses – seront recherchées, à l’exclusion de la fin du racket des intérêts aux banques…
        Nous crèverons, mais nous crèverons avertis (ce qui fera peut-être deux cadavres au sol…).

    5. Les maffieux de la finance eux, échappent à toutes ces réformes. (ils ne sont pas cités dans votre liste)
      Quand enverra-t-on l’armée dans les paradis fiscaux, saisir ce qu’il y a à saisir, au lieu de taper sur les gens qui n’ont déjà plus d’argent en Europe ?
      Autre réforme : ne plus rien acheter venant d’Allemagne.
      Tout ceci pour compléter les réformes structurelles, réformes s’appliquant toujours aux mêmes, et toujours les mêmes passant à travers.

      1. Vous avez raison, mieux vaut acheter made in China… et envoyer les paras se saisir des réseaux informatiques qui sont reliés aux paradis fiscaux (je suis volontaire pour un séjour de longue durée aux iles Caïman avec solde opérations extérieures…).

        1. @ Eole

          et envoyer les paras se saisir des réseaux informatiques qui sont reliés aux paradis fiscaux (je suis volontaire pour un séjour de longue durée aux iles Caïman avec solde opérations extérieures…).

          Vous allez être déçu, la destination est beaucoup moins exotique : pour mettre fin aux paradis fiscaux, il ne faut pas s’en prendre aux îles Caïman, mais simplement à Swift et aux chambres de compensation (LCH Clearnet et Clearstream en tête). Les 2 premières sont en Belgique et la troisième au Luxembourg. L’équipée est d’autant plus facile, n’est-ce pas ?

      2. @ Julien Alexandre

        C’est dommage mais on peut rêver.
        De toute manière vous savez bien que ces officines sont localisables et délocalisables a volo….

      3. @ Cheval du Facteur
         » Quand enverra-t-on l’armée dans les paradis fiscaux…  »
        Chui en train d’installer une rampe de missiles à Blainville sur mer , en face de Jersey …

    6. Compétitivité internationale ?
      Vous voulez parler de cette forme de guerre larvée qu’est la « compétition » économique ?
      Elle fait moins de bruit et heurte moins les consciences que la guerre armée, mais elle provoque néanmoins de vrais souffrances et fabrique de vrais cadavres.

      1. Je veux parler du nécessaire équilibre des balances commerciales entre les zones économiques, oui. Maintenant si vous avez une solution pour que cet équilibre soit autre qu’une paix armée ou celui de la terreur ou moins pire de la contrainte, je reste preneur.

    7. EOLE.
      Une provocation ?
      Si non, une déclaration exemplaire du conservatisme en action.

      Nous, le peuple, n’avons pas besoin d’ être réformé.
      Plus de réformes, selon la doxa conservatrice ou libérale,
      c’est plus d’exactions sociales, plus de baisses des minima
      sociaux, plus d’exclusions, plus de morts.
      Nous sommes, et serions, éternellement perdants
      face au moins disant social des pays d’ Asie;
      Pour eux, ignorer les droits de l’ Homme ( démocratie et syndicalisme)
      et le cadre de vie est « économique ».
      Pour nous, c’est s’engager dans une spirale perdante sûre.
      ( A moins de copier leurs modèles…)

      Si quelque chose , ou quelqu’un, doit être réformé,
      c’est la finance. En fait elle doit être détruite,
      elle et son pouvoir d’influence.
      A partir de ce moment, une ré-industrialisation
      raisonnable peut-être envisagée. Il s’agit d’être
      autonome, produire ce que nous consommons,
      avec notre (très) bonne efficacité énergétique,
      et dans le respect de l’ Ecologie, ce que nous savons faire.

      1. « LA FINANCE », je mets tout en majuscule parce que beaucoup comme vous en parlent comme d’un veau d’or est en fait un bouc émissaire virtuel, pratique pour dénoncer une situation déplaisante et lui trouver un responsable (…et coupable bien sûr) mais vous ou moi serions bien incapables de préciser de qui précisément il s’agit. Brûler les sorcières n’a jamais extirpé le mal. Disons qu’il est plus simple et plus pratique de suivre les préconisations de Paul Jorion en ce domaine pour interdire les comportements dangereux et/ou malhonêtes.

    8. @Eole
      C’est quoi les « réformes structurelles profondes » ?
      Elle s’arrête où « la compétitivité internationale » ? Aux salaires chinois ?

      1. elle s’arrête quand l’européen de base a le niveau de vie du chinois et de l’indien de base 😉

        à nous les pousse-pousses !

      2. @ Kerema 29
        Les réformes structurelles profondes sont celles qui font sauter les blocages qui paralysent la société française depuis quatre décennies au moins.
        Vous raisonnez comme une large partie du patronat français quand vous réduisez la compétitivité au « coût salarial » qui est la « variable » de facilité utilisée par ceux qui ne savent pas faire preuve d’inventivité ou de simple courage dans la gestion de leurs affaires.

        N.B.: beaucoup de français aimeraient jouir du niveau de vie des cadres moyens chinois (allez-y et vous verrez). Il est fort probable que la Chine délocalisera ses productions low cost à relativement brève échéance.

    9. Chacun de vos constats est à 1000% correct .
      Pour soutenir le 2 ème. & le 3 ème. : quand vous lisez ( entre les lignes ) qu’en Italie , la Cour de Cassation reconnait , dans son absolution du Sex Duce , qu’il est normal de négocier avec la mafia puisque l’Etat est impuissant à défendre son responsable suprême , mesurez-vous le degré de déliquescence de cette  » république  » ?

  15. De quarts de mesures en rustines et pétassages saupoudrés d’euros tout neufs de la BCE, pensez-vous que l’euro puisse tenir jusqu’aux élections allemandes de 2013 ?

  16. Y’aura jamais d’eurobonds sans budget européen correspondant, i.e sans abandon de souveraineté budgétaire. L’Allemagne y serait prête soi-disant, pas la France. Si la seule solution européenne réside dans la mutualisation massive des dettes et que personne ne veut mutualiser les recettes, alors il n’y aura pas de solution européenne viable à la crise des dettes souveraines.
    Je rappelle que pour le moment c’est l’Allemagne qui soutient ce qui reste de croissance en Europe (hausses de salaires IGMetall de 4,3%, 6,3% dans la fonction publique, idem Deutsche Telekom, primes VW, etc, du jamais vu depuis 92). Pour les intérimaires, les apprentis, précaires et autres minijobs Harz, bref les victimes de la flexibilité par contre…

    1. Vi, mais ça fait 20 ans alors que la déflation salariale sévi en Allemagne : au regard de ces (importantes) augmentations, c’est de la rigolade.
      C’est pas ça qui va non plus modifier la balance commerciale et des paiements (à fortiori) …
      Si y a pas d’eurobonds, y aura des projects-bonds, soit des dettes projetées mais on ne sait pas sur quoi (ou sur qui).
      On tourne en rond depuis 20 ans en Europe (à minima), en fait depuis la fin du SME et le traité de Maastricht.
      A la place, on a instauré, faute de mieux, la monnaie unique (tsoin tsoin !).
      Et la direction unique qui va avec, sans volant, ni accélérateur ou freins par ailleurs.
      De sorte que quand le mur s’en vient, on se retrouve fort dépourvu et on espère que les air-bags of BCE seront de la taille qui convient, vu la cargaison de dettes que la camion européen tracte derrière.
      Problème : le dit air-bag est télécommandé par la BCE, laquelle se situe en fin de convoi, laquelle souhaite appuyer sur le bouton ‘réduire’ (mais le bouton semble bloqué) …

      Un budget européen ?
      C’est trop tard pour ce que l’on a.
      Trop de cargaison.
      Faudra délester avant.
      Pire : mettre en place maintenant dans de telles conditions un tel budget européen serait mortel envers le peu de fédéralisme qu’il reste en Europe.
      Le fédéralisme y passera, mais l’Europe avec (et je ne parle pas de ‘cette Europe là’).
      A-t-on le temps pour cela ?
      Je ne crois pas.

    2. Zeb, l’Europe tourne pas en rond depuis la chute du mur mais depuis la mort de la Ced en 54. Quel pays l’a finalement plantée cette Ced après l’avoir initiée ? Qui.ne veut pas de fédéralisme aujourd’hui, parce que désormais trop faible pour s’y encorder sans se soumettre ? Qui a le plus à perdre de la chute de la Grèce puis des autres ?

      1. Qui.ne veut pas de fédéralisme aujourd’hui,…

        Les politiciens français n’en ont jamais voulu (ils l’ont refusé plus d’une fois): on se demande pourquoi…

        C’est croire au Père Noël, que de considérer que les Allemands vont accepter les euro-bonds sans contre-partie de ce type.

        Autrement dit, ça n’arrivera pas. Et les Allemands n’ont pas tort.

      2. @Vigneron

        OTAN en emporte le vent, du fédéralisme…Ca ne vous va pas de faire l’innocent.

      3. Agahagaga… Toi est fort, maousse costo Nickey mouse… Nato qu’on dit Nicks, comme «Nato en emporte le vent». Mais pas «Autant blowing in the wind» hein ?
        Coucou Anders Fogh ! c’est pas moi c’est Nickname !

      4. @Vigneron

        Et sur le fond, vu que vous y êtes ? Ce ne serait pas un peu facile aussi, bien que vous ayez ça en horreur la facilité si j’ai bien compris, de dire que c’est l’abominable orgueil français qui empêche seul la construction de l’Union ? Mmm ? Il n’y aurait pas quelques tenants idéologiques que vous auriez omis de citer ?

      5. Nickman, tu lasses avec tes suspicions accusatoires de «tenants idéologiques» toujours au bord des lèvres. Dialectique, toi comprendre ?

      6. @Vigneron

        Je suis pas un bleu ça vous gêne ? Vous croyez que je vous ai pas cerné depuis le temps…Pourquoi la CED a été finalement refusé en France hein ? Rien à voir avec l’ombre derrière ? Rien à voir avec un projet qui n’avait pas grande proximité avec l’idée qu’on se fait d’une défense indépendante ? Vous devez confondre europe fédérale avec europe féodale… Tant que l’on ne sortira pas de cet atlantisme désormais totalement dépassé, il n’y aura pas d’unification possible.

      7. @ Vigneron :
        RPF et PCF (mais RPF quand même bien en tête).
        Mendès-France, d’après ce que j’en ai compris, quand il part à la Conférence de Bruxelles en 54, sait très bien qu’il n’existe pas de majorité politique, y compris dans son gouvernement. Et qu’il va défendre un projet initié par ses opposants mêmes au sein de l’Assemblée.
        Ses amendements ont donc en ce sens pour objectif de favoriser une majorité parlementaire, non de convaincre ses partenaires européens et américains.
        Pour le coup, la dialectique a parfaitement fonctionné et les 5 autres européens n’en sont pas sorti, ne comprenant le besoin ‘interne’ franco-français. Résultat : rejet des amendements français et par suite, question préalable à l’Assemblée, sans que Mendès-France n’engage la responsabilité de son gouvernement sur une affaire qu’il ne jugeait prioritaire qu’au troisième rang, au mieux.
        L’enterrement de la CED, zombi depuis 52, c’est aussi l’histoire d’une dialectique d’intransigeance dont la synthèse proposée par Mndès-France n’a pas été retenue : intransigeance française ‘contre-nature’ (RPF-PCF) et intransigeance européenne (sans compter, déjà, la mise en retrait du Royaume-Uni) à ‘contre-temps’ sur le fédéralisme.
        A ‘contre-temps’, parce que le MRP n’était plus après le Traité de Paris en position d’impulser et de conduire une politique pro-fédéraliste, après les législatives de juin 51 : les partenaires européens en sont restés aux Pleven, Monnet, Schuman, qui ne sont plus aux commandes en France.
        Pour ne pas avoir compris cela (le processus dialectique), les pays européens ont participé à l’enterrement de la CED (et du projet de la CPE).
        « La fin de la CED ne signifie pas seulement une condamnation, aux yeux de l’Histoire, de la stratégie des européistes, ce qui serait prêter à ce Traité une importance qu’il n’a pas : même les fédéralistes n’ont vu en lui que la dynamique qu’il permettait de lancer en matière européenne, et ont escompté sur l’effet de débordement radical qu’il aurait pu induire dans le domaine politique. Cet échec souligne également de manière cruelle les limites contenues dans la nature même du fédéralisme militant : celui-ci a en effet prouvé, pendant cette période, son inventivité mais également ses limites. En tant que militantisme, le Fédéralisme n’a trop souvent été qu’une collection d’individualités, trop dépendantes d’un contexte politique qui reste aux mains d’hommes d’Etat dont ils ne sont que les conseillers, ainsi que de partis politiques avec lesquels ils n’ont jamais voulu passer de véritables alliances. Peut-être est-ce la nature des fédéralistes qu’ils ne soient que des pourvoyeurs d’idées (certains diraient « agitateurs ») ? »
        http://www.cairn.info/revue-politique-europeenne-2005-1-page-165.htm
        Lire aussi sur Mendes-France et la CED, une thèse de … 1972 (!), intitulée « PIERRE MENDES-FRANCE ET LA COMMUNAUTE EUROPEENNE DE DEFENSE, Une étude décisionnelle par: Ferry de Kerckhove van der Varent » (pdf).

        Je ne suis pas loin de penser, à réverso, que l’Europe reproduit l’absence de reconnaissance d’une possibilité dialectique de sortie de crise, elle aussi larvée, politique et institutionnelle en refusant à la Grèce ce que les 5 ont refusé à Mendès-France.
        L’idée fédérale a surgi de France, de la même manière que la crise européenne a surgi de Grèce. Et de la même manière, on accusera la Grèce comme on a accusé la France en 54 contre l’Europe si les élections qui s’en viennent fourniront le lot commode d’explications quant aux causes d’une explosion de la zone euro (voir de l’UE), exonérant du même coup les partenaires européens de leurs propres responsabilités quant à leurs refus de toutes transformations.
        L’Allemagne, encore, en premier.
        Tsipras, s’il est élu, devra aller lui aussi négocier des ‘amendements’ (eux aussi radicalement opposés à « l’esprit des traités » prédéfinis), lesquels seront issus de préoccupations prioritairement nationales (politiques et économiques), amendements que les européens lui refuseront, permettant ainsi de le mettre en minorité et/ou de générer la crise européenne qui n’attendait que cela.

        Once Again.

        PS : ceux qui refusent le fédéralisme européen aujourd’hui sont les mêmes.
        PCF + RPF.

      8. @ Nicks :
        Tu reproduis exactement les mêmes discours et les mêmes analyses qu’en 51 : l’alliance ‘contre-nature’ du PCF et du RPF …
        L’OTAN !
        L’indépendance !
        La Nation !

        Les cabris n’ont pas fini de sauter …

      9. @Zebu

        Le problème n’est pas de savoir si j’ai le même discours mais s’il a un fondement. Vous savez bien que c’est le cas et qu’une Europe non indépendante ne sert strictement à rien d’autres que de continuer la politique expansionniste des Etats-Unis. A ce titre là, je suppose que vous avez voté oui au TCE parce que la problématique était sensiblement la même. Sinon nouvelle contradiction de taille. La CED je vous le rappelle était de facto sous commandement américain…

    3. C’est l’Allemagne qui soutient le reste de croissance en europe …
      Oui, mais à quel prix ?
      Avec le fonctionnement actuel de l’europe, on peut aussi bien retourner l’argument et dire que c’est le reste de l’europe qui soutient la croissance allemande.

  17. Bientôt ils vont nous mettre en place un site communautaire pour financer les projets de relance européens.
    Vous pourrez directement y placer votre argent qui sera ensuite confié aux banques qui se chargeront d’évaluer l’opportunité de prêter ou non à des entreprises sélectionnées par leurs soins et critères.

  18. Bonjour , dans le livre « Révolutions » par Matthieu Pigasse , une phrase a retenue mon attention qui donne un des problèmes de la crise , il parle de l’imposition sur l’argent . Quand vous spéculé argent pour argent ,imposition moyenne 12% , achat d’un pantalon imposition 19.6% , revenu du travail imposition 40% .
    Fermé le ban
    Ce matin j’ai entendu une explication des Eurobonds , prendre les dettes de tous les pays d’Europe , les regrouper , et donc avoir un intérêt moyen pour des prêts futurs : exemple taux d’emprunts espagnols 6% + taux allemand 1% ,une fois les dettes regroupées , on emprunte à 3.5% .J’ai juste hein , j’ai juste ? Je comprendrai plus le non des Allemands .

    1. Si les Allemands passent à 3,5 en faisant rouler 150 milliards par an ils perdent 3 milliard par an ,
      Soit 500 km d’autoroutes.C ‘est pour 3 milliards qu’ils assassinent les grecs ,un peu comme les Ukrainiens sous Staline,ils en s’ont là ,et l’Europe avec?

      1. Mais on en reviens toujours au même problème, bon sang !
        Pourquoi faudrait-il emprunter à 3%, à 6 %, à 10%, ou même à 1% alors que les états peuvent créer la monnaie dont ils ont besoin sans se verser d’intérêts à eux-mêmes ?
        La dette enrichit les banquiers et autres usuriers et c’est pour cela qu’elle existe.
        Et si en plus elle sert d’alibi de premier ordre pour détruire les acquis sociaux, c’est tout bénéf.
        Qu’elle nous ruine n’est pas son problème.

    2. @ Ardéchoix
      Juste; A ce propos, les Allemands devaient essayer de vendre aujourd’hui 5 milliards de Bons à coupon 0%.
      Comment ça se passe ? Please si quelqu’un a détails;..

      1. C’est fait Charles. On lui paye le taux d’inflation plein pot pour avoir le droit de lui prêter à 2 ans, au gvt allemand, i.e c’est moins risqué de lui prêter que mettre le pognon dans un coffre.

  19. La croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance, la croissance…
    La compétitivité, la compétitivité, la compétitivité, la compétitivité, la compétitivité, la compétitivité, la compétitivité…
    La concurrence libre et non faussée, La concurrence libre et non faussée, La concurrence libre et non faussée, La concurrence libre et non faussée…
    La libre circulation des capitaux, la libre circulation des capitaux, la libre circulation des capitaux, la libre circulation des capitaux …
    La réduction des budgets publics, la réduction des budgets publics, la réduction des budgets publics, la réduction des budgets publics…
    La fin de l’Etat Providence, la fin de l’Etat Providence, la fin de l’Etat Providence, la fin de l’Etat Providence, la fin de l’Etat Providence…

    Mais s’est-on seulement posé la question de savoir si nous voulons toujours construire quelque chose ensembles en Europe ??? Quelque chose avec les peuples et pour les peuples ??? Et si oui quelle Europe voulons nous ???
    A-t-on compris que si l’on ne rétablit pas la CONFIANCE des populations vis à vis de ceux qui sont sensés les représenter et si pour ce faire la Finance n’est pas remise au pas et à sa place, la situation ira de mal en pis. Sans mauvais jeu de mot, il ne nous est plus permis d’attendre jusqu’aux calendes grecques!

    Le choix est simple: la Finance ou la Démocratie.

    Il semblerait qu’en hauts lieux on ait choisi la Finance, car il y a du blé à se faire sur le dos des pékins.
    Ce faisant, l’oligarchie endosse la responsabilité Historique de la destruction du projet européen né après les deux terribles guerres mondiales de la première moitié du XXième siècle.
    On ne peut qu’enrager devant tant de cynisme et de légèreté: « Errare humanum est, perseverare diabolicum ».

    1. Le « haut lieu » n’a pas besoin de choisir : il EST la finance, de même que les paradis fiscaux sont devenus le coeur de la finance mondiale.

      Tout ça est parfaitement verrouillé, et seul l’effondrement de tout le bazar pourra en venir à bout.

      C’est en route, d’où l’intérêt de travailler sur l’après-collapsus.

      1. @Cassandre

        Le « haut lieu » n’a pas besoin de choisir : il EST la finance

        Pardonnez ma distraction, vous avez raison. Mais sans les politiques de dérégulation menées depuis plus de 30 ans par nos représentants, la Finance aurait eu un peu plus de mal à s’installer sur le trône.

    2. @ Macarel 23 mai 2012 à 12:31

      Le choix est simple: la « Finance » ou la Démocratie.

      N’étions-nous pas en démocratie en France, depuis 70 ans ? Nos gouvernants se sont conduits comme la majorité de leurs électeurs, en mauvais gestionnaires, surtout depuis 40 ans que l’Etat s’endette non pour investir, mais seulement pour nous permettre de vivre au dessus de nos moyens.

      La « Finance » n’est pour rien dans cette dérive. D’ailleurs c’est elle qui a décidé d’y mettre fin (par l’augmentation des taux) lorsqu’elle a vu que les ressources naturelles du pays, réduites à zéro en termes de minerais et d’énergies fossiles, ne pouvaient pas être compensées par, son capital humain complètement dévalorisé depuis qu’on l’a mis hors compétition avec les 35 heures et la retraite à 60 ans.

      Comme toute l’Europe du Sud, la France ne peut s’approvisionner en ressources qui lui font défaut, qu’à condition d’être compétitive en matière de valeur ajoutée. Il lui faut une main d’œuvre de qualité. Mais est-ce possible avec un enseignement primaire à la dérive ? Il faut aussi travailler pour moins cher, ce qui conduit à devoir consommer moins, notamment en réduisant le train de vie de l’Etat et de ceux qui vivent sur les impôts et les charges. La productivité des services publics doit aussi être notablement accrue.

      1. @jducac

        Je suis d’accord avec vous sur un point: la bête était en cage et nos représentants lui ont ouvert la porte.
        On ne peut lui reprocher d’être sanguinaire, c’est dans sa nature. Par contre on peut être légitimement remonté contre ceux qui l’ont libérée: nos représentants, démocratiquement élus.
        Mais je ne suis absolument pas d’accord avec votre discours sur le temps de travail, et les retraites.
        Si vous tenez compte des temps partiels et des petits boulots la durée de travail en Allemagne ou aux USA est de moins de 35 heures. Si vous incluez le chômage c’est encore pire.
        Le « vrai problème » c’est que le progrès technologique permet de produire toujours plus avec moins de gens. Ce n’est d’ailleurs pas un problème, au contraire, pour les actionnaires qui voient leurs profits augmenter.
        Mais je crois inutile d’essayer de vous convaincre, car je crois que vous êtes sur une autre ligne. Celle qui dit qu’il y a trop d’assistés, et qu’il faut travailler plus pour gagner plus.
        Oh non! Excusez moi, travailler plus pour gagner moins…
        Celle qui considère que les fonctionnaires ne sont pas productifs, qu’ils vivent sur les impôts et les charges. Si c’est le cas, alors les fonctionnaires sont masochistes, car ils payent des impôts et des charges comme tout citoyen. Et sans doute même plus que tout autre citoyen, car étant payés par l’Etat, ils ne risquent pas de camoufler grand chose de leurs revenus.
        Les politiques d’austérité, n’augmentent pas la productivité des services publics, elle ne font que les désorganiser et les affaiblir. Mais sans doute est-ce voulu, car comme le dit le dicton: « Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage. »
        Il me semble qu’il vous échappe aussi que les services publics, passent des marchés avec des entreprises privées qu’ils contribuent à faire vivre et que les employés des services publics se logent, mangent, se déplacent, se soignent et pour ce faire, payent des commerçants, des entreprises, des professions libérales. Je pourrais continuer, mais je crois que vous avez compris que au final, les impôts et les charges retournent dans les mains des acteurs privés.
        Venons en plutôt au fait, ce qui vous pose problème, c’est que les sommes d’argents qui correspondent à ces impôts et ces charges soient gérées par des acteurs publics et non par des acteurs privés. Ce qui vous embête c’est que ces sommes d’argents ne puissent être utilisées pour la spéculation financière, dans l’intérêt d’une minorité d’actionnaires et non dans l’intérêt général.
        Mais sans doute que pour vous il n’y a pas plus d’intérêt général, qu’il n’y avait de société pour Maggie Thatcher.

      2. @ Macarel 23 mai 2012 à 21:49

        Je suis d’accord avec vous sur un point: la bête était en cage et nos représentants lui ont ouvert la porte.

        Merci pour cette longue réponse. Qu’appelez-vous la bête ? Le recours à la facilité de l’endettement, qui pousse, à se laisser griser par la loi du moindre effort, quand l’occasion se présente, quitte à devoir le regretter amèrement ensuite, lorsque la période des vaches maigres arrive inévitablement?

        C’est quand même vexant, pour des habitants de pays développés, de se laisser piéger de la sorte, comme des mouches dans un gobe-mouches attirées par l’eau sucrée. Car c’est bien au piège de l’endettement que nous sommes laissés prendre collectivement. Il ne faut s’en prendre qu’à nous-mêmes.

        Nous avons élu des gens modérés, de droite ou de gauche, que nous voulions voir mener des politiques basées sur la facilité de la vie au présent, plus que sur le développement d’efforts soutenus dans le temps, permettant à terme, de mieux affronter les difficultés connues et mises en équation depuis au moins 40 ans.
        http://storage.canalblog.com/52/19/338284/34742826.pdf
        http://www.countercurrents.org/chefurka201109.htm

        C’est avant tout à un problème de physique que nous sommes confrontés maintenant au niveau planétaire. Mais ce problème n’amène pas des contraintes semblables dans toutes les régions du globe, ni même à l’intérieur d’une région comme l’Europe, entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest.

        A mon avis, toutes les approches politiques de la situation resteront vaines, tant que l’on n’a pas compris et apprécier l’ampleur de ce problème de physique et les conséquences qu’il entraîne aux plans des économies, des niveaux de vie, et des démographies.

        Mais je ne suis absolument pas d’accord avec votre discours sur le temps de travail, et les retraites. Si vous tenez compte des temps partiels et des petits boulots la durée de travail en Allemagne ou aux USA est de moins de 35 heures. Si vous incluez le chômage c’est encore pire

        C’est tout à fait normal que nous ne soyons pas d’accord. Cela provient probablement de ce que je viens d’évoquer ci-dessus et qui a été traité par le MIT au début des années 70 pour la planète entière.

        Afin de mieux vous faire saisir les raisons de cette différence d’appréciation, permettez-moi de vous inviter à approfondir un peu l’analyse qui permet de relier, la vie, l’énergie, le travail et le temps.

        La vie exige de l’énergie pour se maintenir, le temps d’une vie et pour se perpétuer par renouvellement, par réinvestissement.

        Initialement, l’homme, pour vivre, y compris en France, ne tirait son énergie qu’en prélevant sur les flux générés par le soleil au travers de la consommation de la faune et de la flore. Mais pour cela, il faut se donner la peine d’accéder à cette énergie. Le mal qu’on se donne pour obtenir cette énergie s’appelle le travail.

        Le travail est de fait une dépense d’énergie. D’ailleurs, travail et énergie s’expriment en physique dans les mêmes unités de mesure, par exemple, le cheval vapeur, le kWh ou la tep.

        A l’origine, nos ancêtres passaient une très grande partie de leur temps à se procurer cette énergie vitale et ne disposaient que de peu de temps libre. Au fur et à mesure du développement des techniques, le rapport entre temps de travail et temps libre est allé en diminuant, mais pas de manière uniforme en tous lieux de la planète. C’est là qu’interviennent les questions de temps de travail, d’âge d’entrée dans la vie active et de départ à la retraite, et d’énergie mise en jeu.

        Car l’élément essentiel qui a permis de réduire, surtout depuis 2 siècles, le rapport temps de travail / durée d’une vie, est l’énergie prélevée sur les stocks constitués par la nature au cours de millions d’années, principalement sous forme d’énergies fossiles. Or cette ressource naturelle n’est pas également répartie sur terre. Au même titre qu’il vaut mieux pour vivre là où ce trouvent de bonnes terres agricoles, il vaut également mieux vivre là où, de plus, il ya des réserves énergétiques faciles à exploiter.

        Quand vous comparez la France à L’Allemagne et aux EU en matière de durée de travail vous ne tenez pas compte de ce que ces pays tirent comme énergies fossiles de leurs territoires sans avoir à la payer, là où nous il nous faut l’acheter à des pays tels les pays producteurs qui eux en retirent des revenus. A cet égard, l’Europe du Nord et du Sud ne sont pas dans la même situation.

        De plus, si vous y réfléchissez-bien, ce qu’on appelle des revenus, de l’argent, c’est équivalent à de l’énergie. C’est pour cela que des Etats qui ont développé leur économie en industrialisant la captation sur les flux financiers (EU, GB, Luxembourg, Suisse et autres) arrivent à bien vivre tant que les autres ne s’y opposeront pas. Avec les EU qui ont le monopole d’émission de la monnaie qui sert aux échanges pour les énergies fossiles, l’écart de situation est encore bien plus grand

        A ce stade de la discussion, avant de traiter des autres points que vous évoquez, et compte tenu de ces justifications, comprenez-vous mieux ma position ? Elle n’est pas idéologique mais tout simplement logique ?

        Bien cordialement.

      3. jducac,

        Car c’est bien au piège de l’endettement que nous sommes laissés prendre collectivement. Il ne faut s’en prendre qu’à nous-mêmes.

        c’est faux.

        je ne me suis pour ma part laissé prendre à aucun piège, je n’ai jamais fait un crédit de ma vie.

        vos analyses ne tiennent pas compte du fait que des groupes d’intérêt s’acharnent à nous maintenir dans le choix des énergie fossiles. les responsabilités ne sont pas collectives. des gens bien placés se sont auto-proclamés gestionnaires d’un développement mêlant inextricablement (du moins l’espèrent-ils) l’intérêt de tous à leurs intérêts, pour leur profit.

        vos leçons sont en vérité sans objet collectif et il est difficile d’y voir autre chose que la peur de devoir vous retourner contre les responsables de la gabegie.

        vous souhaitez réduire la dépense publique, donc l’enseignement pourtant indispensable à la prise de conscience des problématiques que vous soulevez… vous êtes pétri de contradictions.

      4. @jducac

        Qu’appelez-vous la bête ?

        Pour moi la bête, c’est ce que d’autres ont appelé les « animals spirits » , je crois que c’est J.M Keynes qui a introduit cette expression.
        Ces esprits animaux qui avaient été entravés du temps de F.D Roosevelt, et qui ont été
        libérés depuis le début des années 80, par les politiques néo-libérales mises en oeuvre autant par les conservateurs, que les sociaux-démocrates.

        C’est d’autant plus impardonnable de les avoir relâchés sans entrave, que l’on a déjà pu expérimenter dans les années 20, 30 et 40, les dégâts terribles qu’ils ont pu produire.
        Car à la fin du compte ce genre de situation débouche sur des conflits armés, et donc des souffrances et des morts.

        Les peuples sont de mon point de vue responsables de par leur immaturité (encore qu’aujourd’hui nombre de peuples sont sans doute plus matures, que leurs dirigeants) et leur crédulité.
        Mais leurs dirigeants, cette oligarchie arrogante et hautaine, est selon moi, infiniment plus responsable et même coupable, car elle est censée être plus éclairée que les peuples.

        Peuples qu’elle méprise par ailleurs, car lorsque des citoyens faisant l’effort de s’intéresser à la chose publique (Res Publica), leur apporte la contradiction ou remet en cause leurs choix, ils balayent tout cela d’un revers de manche, en traitant ces contradicteurs de populistes.

        Ce faisant ils sont d’autant plus coupables, qu’ils font le jeu de « populistes », pas vraiment bien intentionnés.

      5. @ methode 24 mai 2012 à 11:32

        Je ne me suis pour ma part laissé prendre à aucun piège, je n’ai jamais fait un crédit de ma vie.

        En ne faisant appel au crédit, qu’une fois dans ma vie, pour l’acquisition du logement familial, et seulement après avoir fait suffisamment d’économies, afin que cela ne coûte pas plus cher que le paiement d’un loyer, je suis pratiquement dans le même cas que vous, puisque depuis 30 ans, je ne suis pas endetté au plan personnel.

        Ce qui nous différencie, c’est le fait qu’au lieu de reporter la responsabilité sur d’autres, je crois plus convenable de dire que nous sommes tous collectivement responsables de nos dettes d’Etat, puisque se sont nos représentants démocratiquement élus qui ont agi en notre nom.

        des gens bien placés se sont auto-proclamés gestionnaires d’un développement mêlant inextricablement (du moins l’espèrent-ils) l’intérêt de tous à leurs intérêts, pour leur profit.

        Je partage votre avis, mais il ne faut pas se leurrer. Nous sommes tous plus ou moins amenés à exploiter les ressources que nous donnent nos situations selon les « prix des marchés ». Certains exploitent leur situation sous couvert du bien commun, les politiques, les syndicalistes, les enseignants, les chefs d’entreprise, les employés qu’ils soient du public ou du privés, et même ceux qui ont épargné sur leur dépenses et qui négocient la location de leurs économies, tous tirent leurs moyens d’existence en vendant le mieux possible leurs services à ceux qui en ont besoin.

        C’est pour cela que depuis 40 ans nous avons collectivement acheté notre mode de vie collective en échange de nos voix accordées à ceux qui nous vendaient des programmes politico économiques arrivés en tête des choix offerts par voie démocratique.
        Si des choix plus rigoureux et plus responsables, prônant plus d’efforts et moins de dépenses par suite d’un moindre endettement, je ne pense pas qu’ils auraient été acceptés et leurs promoteurs élus. Ils n’en ont pas proposé, parce qu’il n’y avait pas de demandede ce type sur le marché électoral.

        vous souhaitez réduire la dépense publique, donc l’enseignement pourtant indispensable à la prise de conscience des problématiques que vous soulevez… vous êtes pétri de contradictions.

        Vous vous trompez sur mon compte. Par rapport à de nombreuses autres personnes, j’ai la faiblesse de me croire plus que d’autres autorisé à parler en connaissance de cause puisqu’ayant effectué ma carrière pour moitié dans le public d’abord, puis dans le privé ensuite. C’est ce qui me permet de pouvoir dire que les agents du public et du privé se valent, fondamentalement. Ils sont les mêmes professionnellement, mais ne sont pas dans le même environnement de sorte que dans le public, et à tort, ils se croient non soumis à la concurrence étrangère contrairement à leurs compatriotes qui eux, doivent être compétitifs sur les marchés internationaux.

        Dans le public le réflexe est de demander d’avantage de moyens (donc de dépenses) pour effectuer une certaine prestation. Dans le privé, le réflexe est de rechercher les moindres dépenses afin de pouvoir offrir des produits ou prestations les plus compétitives en rapport qualité/prix de façon a pouvoir conserver une clientèle, donc son emploi.

        Essayez le privé si vous travaillez dans le public et, si vous avez le courage de prendre le risque, vous verrez que je ne raconte pas d’histoire.

        Je connais assez bien le monde enseignant qui est aujourd’hui notablement moins performant aujourd’hui en France qu’il y a 60 ans. On apprend à lire en 2 ans là où il ne fallait que 2 trimestres avant. Au plan international nos classements PISA sont loin d’être glorieux.

        Quand aux prétendues contradictions, elles constituent un refuge pour ceux qui refusent de reconnaître la justesse de ce que j’avance, arguments à l’appui.

      6. jducac
        « On apprend à lire en 2 ans là où il ne fallait que 2 trimestres avant. »

        Et après ? Dites-nous donc quelle différence cela fait-il ?
        Êtes-vous à même de juger des lectures qui nourriront hommes et femmes plus tard. Car c’est bien ça la question non ?
        Lire en 2 trimestres pourquoi : si cet individu ne va plus jamais fréquenter les bibliothèques une fois adulte ? et pour tout dire sans curiosité ni ouverture aux transformations du monde au travers du langage comme de la profusion des formes toujours en mouvement.
        Ou n’avoir jamais fait l’effort d’ouvrir un livre (par-devers soi) pour s’y plonger avec un vrai désir de décrypter la vie déposée dans les mots ?

        Êtes-vous borné au point de penser qu’un lecteur ayant appris à lire sur le tard ne serait pas en mesure d’être captivé et bouleversé par UN SEUL LIVRE ?

        Vous lisez vous ? mais quoi ?
        Vous savez écrire ?
        Vous savez voir ?
        Vous savez écouter ?
        Vous savez sculpter ? peindre ? jouer d’un instrument ? faire des meubles ? marcher ? aimer ?

      7. @ octobre 24 mai 2012 à 16:11
        Si vous aviez fréquenté mon école, c’est-à-dire celle d’avant les années 70, et l’éducation donnée dans ma famille qui avait un esprit capitaliste, sans être riche, vous auriez appris que « le temps c’est de l’argent ». Quand vous usez le soleil à faire du sur place à l’école, vous capitalisez moins de connaissances dans une même durée de vie scolaire. Donc rien que pour vivre durant la même durée, vous dépensez autant que celui qui aura acquis dans le même temps plus de richesses que sont des connaissances, lesquelles sont de moyens d’agir ou de faire agir, donc des équivalents d’énergie. Vous êtes moins performant, ce qui n’est pas bon dans un monde où la compétition est la règle.

        L’énergie, c’est ce qui permet un changement d’état. Il faut viser à en capter le plus possible, tout en en consommant le moins possible. L’énergie,c’est ce qui caractérise le mieux la vie par opposition à la mort. La vie, c’est ce qui a le plus de valeur.

        En faisant une telle réponse, ne seriez-vous pas un agent du service public, inconscient de ce coûte les choses et les prestations, non celles que vous achetez, mais celles que vous produisez ?
        Ne devriez-vous pas vous interroger sur les raisons qui ont amené à passer de 2 trimestres à 2 ans la durée d’apprentissage de la lecture ?

        Dans la vie, il n’y a pas que ce qu’on vend qui importe, mais plus on sait être performant dans la production de ce qu’on vend, donc dans la réduction des coûts d’acquisition de ce qu’on utilise, c’est-à-dire dans sa consommation d’énergie pour vivre, mieux cela vaut pour soi et pour sa communauté.

        Deux ans au lieu de deux trimestres, c’est pour moi, la marque d’un gaspillage.

      8. jducac,

        Ce qui nous différencie, c’est le fait qu’au lieu de reporter la responsabilité sur d’autres, je crois plus convenable de dire que nous sommes tous collectivement responsables de nos dettes d’Etat, puisque se sont nos représentants démocratiquement élus qui ont agi en notre nom.

        hors de question,

        en fait c’est très simple en ce qui vous concerne c’est la vieille rengaine : privatisation des bénéfices, socialisation des coûts…
        cependant il n’est pas nécessaire d’habiller vos opinions très conservatrices avec une pseudo-logique verte… ça n’a rien à voir.
        au contraire l’écologie s’inscrit plutôt bien dans un cadre progressiste et collectiviste.

        une rare chose où nous pourrions être d’accord est sur le fait que nos ‘représentant’ démocratiquement élus ne devraient pas s’en tirer sans être punis. à responsabilité particulières, peines particulières.

      9. @ methode 25 mai 2012 à 11:37

        cependant il n’est pas nécessaire d’habiller vos opinions très conservatrices avec une pseudo-logique verte… ça n’a rien à voir. Au contraire l’écologie s’inscrit plutôt bien dans un cadre progressiste et collectiviste

        Ça peut se discuter. Ne croyez-vous pas que l’esprit conservateur, l’esprit de conservation et d’accroissement du patrimoine afin d’être mieux en mesure de l’adapter à l’inévitable évolution du monde s’accorde bien avec le souci de préservation de l’écosystème ?

        Il me semble que l’esprit capitaliste qui vise à capitaliser des ressources en vue d’un usage futur au lieu de vouloir consommer sans songer au lendemain, témoigne d’une plus grande maturité, un plus grand souci de l’avenir, que l’esprit anticapitaliste qui ne cesse de demander plus de pouvoir d’achat, c’est-à-dire plus de pouvoir consommer, puisque ces gens là ont peur de l’épargne depuis que Marx, plus politique qu’économiste, a diffusé ses théories suicidaires pour l’humanité.
        http://alencontre.org/economie/il-faut-lire-marx-sur-la-finance.html

        une rare chose où nous pourrions être d’accord est sur le fait que nos ‘représentants’ démocratiquement élus ne devraient pas s’en tirer sans être punis. à responsabilité particulières, peines particulières.

        La meilleure punition que l’on puisse envisager, c’est que chaque électeur au lieu de se laisser berner par les idéologues extrémistes de tous bords, fasse preuve de lucidité et de suffisamment de bon sens pour raisonner en bon père de famille.

        Il est vrai que lorsqu’une société laisse insulter la cellule familiale sans intervenir. Quand on insulte les mères avec « Nique ta mère » c’est aussi les pères qu’on affaiblit. Alors parler d’esprit de bon père de famille, est-ce faire preuve de suffisamment de réalisme ?

      10. jducac,

        quelle grandiloquence, ne pas confondre conservateur et réactionnaire.

        je ne vois que trop bien où vous souhaitez en venir, à l’inverse je ne saisis pas trop ce que viennent faire les ‘nique ta mère‘ lorsqu’il s’agit de discuter de punir des représentants, polis, qui ont abusés de leur pouvoir pour berner la population.

        êtes vous oui ou non pour les punir ? les blanchir ?

        à responsabilités particulières, peines particulières. les pères de famille le savent.

    3. Admironst le glissement sémantique.Hollande: »mon ennemi c’est la finance.Moscovici: »l’ennemi c’est la dette ».Manque juste un petit maillon pour arriver à : »l’ennemi c’est celui qui nos endette ».

  20. Les petites mains sont supposées vives et agiles ; « petit bras », en revanche, comme on joue la peur au ventre surtout avec une raquette d’antan dite « à petit tamis », depuis que les autorités tennistiques permettent d’employer des épuisettes pour gifler des project bonds sans faire bouger les lignes, aurait été plus seyant pour le titre, non ?

    1. Oui schizosophie, plus que des épuisettes, des chaluts. Et les si les «petites mains» rapportent rarement au poker, celles des grandes maisons rapportent finalement beaucoup aux « créatifs » de ces dernières ou aux actionnaires de LVMH mais gagnent pas ben lourd, même si soi-disant hors-de-prix…

      1. @vigneron
        si les «petites mains» rapportent rarement au poker. Suis ok , mais quand ça rentre au flop ,5-5 , qui devient brelan peut embarquer les grandes maisons.Comme disait le proverbe auvergnat « ne joue que ce que tu es capable de perdre »

      2. Tss tss Ardéchois, les auvergnats jouent pas, ils gagnent. Non un vrai joueur joue et perd l’argent des autres et gagne de l’argent à perdre. Il joue quoi.

  21. La compétitivité, c’est important pour ceux qui ont des choses à acheter à l’étranger.

    La principale chose que la plupart des pays achètent à l’étranger, c’est de l’énergie, dont le prix ne peut qu’augmenter avec la croissance.

    La croissance mondiale est limitée par le manque d’énergie disponible. La croissance locale n’est possible qu’équilibrée par une récession ailleurs. Donc, il y a un intérêt bien compris à se refiler la récession comme un mistigri.

    Les US et l’Asie ont un intérêt manifeste à ce que l’Europe soit en récession, à ce que les pays du sud de l’Europe s’effondrent, cela libère de l’énergie et des capitaux meilleurs marchés pour eux.

    Pour l’Allemagne, le choix est plus compliqué, car le vent du boulet se fait sentir. Clairement, l’effondrement de la Grèce n’est pas un problème pour eux, sur le plan économique. Ils y perdent en exportations, mais s’il faut financer le déficit, c’est du cash qu’il faut donner. Et ils pensent probablement que l’économie qu’il font en ne finançant pas la Grèce est bénéfique à leur compétitivité sur d’autres marchés.

    Donc, on a vraisemblablement choisi, il y a déjà plusieurs mois de sacrifier la Grèce. Ce qui arrive aujourd’hui n’en est que la conséquence, prévisible et prévue par les experts. L’austérité engendre la récession, l’austérité massive, l’effondrement. Entre temps, chacun à eu le temps de se préparer à gérer les conséquences (sur ses banques, …).

    Qui plus est, la Grèce a été un pays très résistant en 40, et cela a du laisser quelques traces chez certains allemands.

    Je ne suis pas spécialiste de l’économie allemande, mais il me semble qu’elle a développé ses bases productives en Europe de l’Est, hors zone euro, se fournit de manière croissante en énergie (gaz notamment) auprès de la Russie et a développé des débouchés mondiaux importants. Si des pays affaiblis quittent la zone Euro, cela élargit le potentiel de base productive avec un effet mineur sur les débouchés (quand on se positionne en vue des marchés mondiaux, on peut perdre la Grèce sans trop de risques, non ?).

    Si les capacités financières réalistes sont limités, mieux vaut les utiliser à bon escient. La plupart des commentateurs parlent du risque de contagion, la vieille théorie des dominos. D’un autre coté, on peut faire le raisonnement suivant. Si l’Allemagne n’a qu’un pays à « sauver », ce serait vraisemblablement l’Italie. A ce compte là, il faut peut-être sacrifier l’Espagne, la Grèce et le Portugal pour sauver l’Italie. Une des manières de faire est d’attendre que ces trois pays se soient effondrés avant d’accepter en rechignant de nouveaux mécanismes financiers.

    Dernier point : Dans un système capitaliste, personne ne sauve personne gratuitement. Celui qui est sauvé est perdu en réalité. Il devient l’otage, la propriété, l’escave de son sauveur. Cela est apparu clairement dans le mécanisme de stabilité, lorsque Allemagne et France se sont attribués un droit de veto, à l’opposé de la logique historique de la construction européenne. Si l’Allemagne sauve un morceau d’Europe à travers un mécanisme fédéral, cette Europe lui appartiendra. Les Anglais ne s’y sont pas trompés en refusant d’entrer dans l’Euro, dans Shengen et dans tout ce qui pouvait faire émerger un état fédéral européen.

    1. Cairement, l’effondrement de la Grèce n’est pas un problème pour l’Allemagne, sur le plan économique.

      Non, 80 milliards engagés en Grèce, au bas mot. C’est pas « économique », c’est juste financier, ok, mais c’est cash pour la finance allemande.
      Et puis à vous lire – sans parler des allusions à la WWII – on pourrait se dire que le grand gagnant de l’affaire grecque, ben ce serait l’Allemagne, plus encore que « les US et l’Asie » non ? Ben ouais, qui est-ce qui « profite » le plus, particulièrement via le flight to quality sur leurs taux obligataires, de ce « que les pays du sud de l’Europe s’effondrent » car « cela libère de l’énergie et des capitaux meilleurs marchés »…
      Me font marrer les grands théoriciens planétaires et cyniques de la real-politik géostratégique…

      1. Je me suis peut-être mal fait comprendre.

        La stratégie peut se construire sur le meilleur gain, mais en période de crise, elle se construit davantage sur la moindre perte.

        Il ne s’agit pas d’établir un classement de qui « profite » plus ou moins de la crise actuelle. Simplement de constater que peu d’indices montrent un véritablement empressement de l’Allemagne en particulier à sauver la Grèce.

        Je ne me prétends pas un grand théoricien, je n’ai d’ailleurs jamais dit que les reflexions des autres me faisaient marrer !

        Je considère qu’en général les acteurs d’une situation comme ça agissent principalement en fonction de leur intérêt bien compris. C’est tout.

        En l’occurence, les classes dirigeantes d’Allemagne ont une vision très claires, je pense, de leur intérêt et les moyens, plus que les classes dirigeantes françaises, de jouer leur propre rôle au lieu de simplement peser sur les stratégies des autres.

  22. Voici une lecture de circonstance. L’article de Keynes date de 1933 et n’a pas pris une ride malgré les chemins tortueux empruntés depuis:

    http://www.les-crises.fr/de-l-autosuffisance-nationale/

    Le capitalisme international et néanmoins individualiste, décadent mais dominant depuis la fin de la guerre, n’est pas une réussite. Il n’est ni intelligent, ni beau, ni juste, ni vertueux, et il ne tient pas ses promesses. En bref, nous ne l’aimons pas et nous commençons à le mépriser. Mais quand nous nous demandons par quoi le remplacer, nous sommes extrêmement perplexes.

    1. Oui, Lazarillo, j’ai lu cet article et je me disais justement que les lumières de Paul Jorion à son sujet seraient les bienvenues ! 😉

    2. Le capitalisme international et néanmoins individualiste, décadent mais dominant depuis la fin de la guerre, n’est pas une réussite.

      Sacré Maynard… Pasqu’il était mieux « réussi » le capitalisme « belle époque », çui d’avant la der des ders, çui de l’étalon or, des empires coloniaux, de la première mondialisation, çui de Zola et Dickens, çui de Proust ou du jeune Céline – et çui des impressionnistes et du bateau-lavoir aussi ?
      Il a pourtant dit également : The difficulty lies, not in the new ideas, but in escaping from the old ones, which ramify, for those brought up as most of us have been, into every corner of our minds. et encore «I do not know which makes a man more conservative—to know nothing but the present, or nothing but the past.»

      1. non, voyons il est à l’extrême centre…..
        Comme cela, tout le monde en prend pour son grade !
        Rappel : La gymnastique des mots et du savoir ne fait pas le bonheur…
        Pourtant vini, je te vois bien en juge de paix.
        Je sais tu vas me dire que j’ai mangé un clown.
        A bon entendeur.

  23. La réduction du budget public de l’éducation a provoqué il y a quelques mois des
    manifestations inhabituelles en Grande-Bretagne.
    Maintenant c’est en Espagne, et au Québec

    Et au Québec, le gouvernement « libéral » a fait voter en urgence des lois particulièrement répressives.

    Libéralisme économique et liberté des citoyens, ce sont deux choses qui ne vont pas très bien ensemble…

    Enfin finissons sur une chanson où les choses vont bien ensemble…

  24. Bonjour à tous

    Sous le titre »Europe is imploding » sur business insider, dans les commentaires il y a une longue analyse de Niall Ferguson (historien de la finance ) qui vaut la peine d’être lue.
    Résumé: l’europe n’a plus d’autre choix que le fédéralisme…. qui était le dessein Mitterrand Kohl en passant par la monnaie ( sans décrire le chemin précis) …sinon c’est le suicide…
    Venant d’un anglais eurosceptique c’est intéressant.

    Fabriqué en France à partir de gènes « originaires de différents pays de la CEE », je ne puis être que pour! J’ai souvent répété ici combien les luttes fratricides des 27 tribus de la péninsule eurasiatique sont une absurdité criminelle pour nos peuples!

    Notre solution, c’est plus d’Europe…. De l’Atlantique à l’Oural et du Cap Nord à Gibraltar! ( CdG – Transhistory Airwords)

    Cordialement

  25. Selon l’OCDE, la crise dans la zone euro reste « la plus importante source de risques pour l’économie mondiale », prévoyant pour celle-ci un léger recul de -0,1% de l’activité économique cette année.

    Oui, enfin, ce n’est pas pour autant que l’OCDE est devenu l’amie des peuples, loin de là. Parce que si elle est emm… du fait que la crise continue parce que toute cette incertitude, c’est pas trop bon pour les affaires, les remèdes proposés sont encore pires que le mal.

    Tenez, pas plus tard que hier, l’OCDE se fendait d’une Nième considération sur l’indexation automatique des salaires en Belgique, à détruire d’urgence parce que nuisant à la Très Sainte Productivité, le tout parce que, voyez-vous, les prix de l’énergie augmentant trop fort et trop vite, le mécanisme fait augmenter les salaires, pas bien, pas bien du tout…enfin, ce qui n’est pas bien, ce n’est pas l’augmentation des prix de l’énergie (Sainte Libéralisation, protégez-nous des bolchéviques et autres gauchistes !), bien entendu. Ce qui n’est pas bien, c’est que les salaires suivent le coût de la vie, malheureux !

    Et en attendant, le Très Intègre et Pas Corrompu du Tout ni Encore Moins Pourri Jusqu’à la Moëlle PASOK se fait les gorges chaudes que Hollande a reçu ce très cher Venizelos à l’Elysée le lendemain même de son refus de voir Tsipras – au prétexte qu’il n’est que président de parti et pas ministre ou autre chose d’officiel (Venizelos n’étant bien entendu lui non plus plus rien d’autre que le président du PASOK et donc rigoureusement à égalité avec Tsipras sur le plan du statut). Du coup, tous les médias pro-PASOK jubilent, et annoncent que le PASOK sauvera la Grèce (et l’univers, mais avec une priorité toute particulière pour les coffres privés de ses affidés) grâce à une Alliance Sacrée avec Hollande – et donc avec la Fraaaaanceuh.

    Pendant ce temps, Aube Dorée se sent pousser des ailes. Hier, échauffourées à Patras quand 350 charmants jeunes gens tous en noir et cagoulés d’une manière ou d’une autre ont décidé, à l’appel de leur parti de faire un peu de nettoyage pour aider l’humanité – cf. les slogans sur le site du gentil petit parti que les médias français, pas farouches pour un sou quand il s’agit d’honnêteté intellectuelle et d’intégrité journalistique aiment tant mettre sur le même pied que Syriza : « Reprenez Patras » ou encore « Faites Justice Vous-Mêmes »…

    1. Nième considération sur l’indexation automatique des salaires en Belgique, à détruire d’urgence parce que nuisant à la Très Sainte Productivité,

      Très juste, à quoi bon un gouvernement, maintenant qu’il y a gouvernement,
      s’il n’est pas capable de faire çà en douce pour le bien, le Très Grand Bien,
      des citoyens. Il est tellement ignorant de ses intérêts, le peuple.
      Et puis, cette indexation fait désordre: « He! les belges, vous êtes les derniers
      à avoir cette chose dinosauresque, va falloir à voir à vous moderniser. »
      Le progrès ne se refuse pas, quoi !

      La crise persistante et aggravante, façon toboggan, devrait poser
      un problème existentiel à l’ OCDE, historiquement un outil
      de contrôle US des fonds du plan Marshall, une vieillerie, présente à la Création
      à peine évoluée.
      Pour les détails, cotés USA-France, voir
      « L’influence américaine sur la politique française,
      1945-1954 » Irwin M. Wall, Balland,1989.
      (1989, c’est bien avant la généralisation des théories du complot.
      Irwin M. Wall est un prof d’Histoire hautement respectable:
      http://history.ucr.edu/People/Faculty/Wall/index.html )

      Bref, à quoi sert l’OCDE ? Prévisions ? coordination ?
      Pas mieux qu’un pilier de bistrot informé, à mon avis.
      Si elle est productrice de statistiques, quels sont
      les prix de revient de ses tableaux ?
      Un refuge pour des gens qui s’estiment hautement,
      sans lequel ils ne seraient pas grand’chose, au mieux d’obscurs
      prof Eco en lycée?
      Combien d’économies si l’OCDE est dissoute?
      Sûrement, une officine de l’idéologie libérale totalitaire
      mise hors d’état de nuire.

  26. Quelqu’un a des infos sur ça :

    Le parti de M Tsipra a soumis une demande à la Cour suprême pour être reconnu comme un parti a part entière plutôt que comme une coalition (de 12 groupes différents). Si la demande était acceptée, cela permettrait à Syrisa de gagner les 50 sièges de parlementaires supplémentaires offerts au parti qui sortira vainqueur des prochaines élections.

    Si la Cour Suprême exige un parti en bonne et due forme, pourrait y avoir tangage sur le bateau Syrisa…
    http://www.easybourse.com/bourse/international/article/22939/alexis-tsipras-veut-negocier-pour-ne-pas-sortir-la-grece-de-la-zone-euro.html

    1. @vigneron :

      Cela semble correct. Pas lu dans Athens News, mais une recherche en anglais donne plusieurs références à cette info :

      Keep Talking Greece (pas vraiment un site d’info ou de journal, mais bon) :

      The much desirable 50-seats Bonus could be granted also to SYRIZA at the June-17 elections, as the party applied to be registered as a single Athens Supreme Court party and no more as a coalition. On Tuesday, “Radical Left Coalition” (SYRIZA) submitted an application Greek Supreme Court in Athens to be registered as a single party.

      The Guardian :

      Interesting news from Greece, via financial journalist Efthimia Efthimiou. Alexis Tsipras’s Syriza party (a coalition of several left-wing parties), has submitted a « founding statement » to Greece’s Supreme Court that defines itself as a single party.

      Ce ne sont donc pas des dépêches d’agences, mais des tweets qui sont à la source de cette info. Pas d’annonce officielle visible. Evidemment, je ne lis pas suffisamment le grec pour suivre le site d’ERT en ligne, ça y est peut-être…

      1. Si les statuts ont été transmis, c’est donc qu’ils ont déjà trouvé un accord entre les douze tendances. No problem à priori.

      2. @vigneron :

        En espérant que des manœuvres « bassement politiciennes » (en Grèce, on connaît) puissent soit faire retarder la décision à après le 17 juin, soit faire opposer un refus. Le refus me semble difficile à justifier si des statuts ont bien été transmis et respectent les prescrits légaux en la matière. Par contre, une décision prise un peu tardivement…mais bon, je suis parano ! 😉

        Sinon, Syriza vient de dénoncer l’attitude d’une banque grecque – EuroBank – qui semble ordonner à ses employés de ne pas voter Syriza le 17 juin, et ordonner que l’on dise à la clientèle qu’une victoire de Syriza impliquerait qu’ils ne puissent plus retirer de l’argent de leurs comptes bancaires. Inutile de préciser que la banque en question a démenti avec fracas et une extrême célérité…

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